Le courageux...

Publié le par aqida

MOHAMMED

LE COURAGEUX :

Les faits qu'on rapporte, à ce sujet, sont plus clairs que l'apparition du soleil en plein jour; il avait, en effet, le coeur le plus ferme d'entre les hommes; il était comme une montagne inébranlable; il ne craignait ni menace ni intimidation; il n'avait peur ni des obstacles ni des crises et il n'était secoué par aucun événement ou infortune; il a mis ses affaires entre les mains de son Seigneur et a mis sa confiance en Lui; il a accepté Ses décrets, s'est suffi de Son assistance et s'est satisfait de Sa promesse; il dirigeait - que la Paix et le Salut soient sur lui - les batailles, lui-même et luttait avec sa noble personne; il s'exposait aux risques et même à la mort, sans crainte ni peur; il n'a jamais fui lors d'une bataille et n'a jamais reculé d'un pas, même lorsque la bataille atteignait son paroxysme et que la mêlée devenait générale; dans ces moments cruciaux, il était le plus proche, parmi ses compagnons, du danger; il leur arrivait, parfois, de se mettre à couvert, tandis que lui, restait ferme et inébranlable; il ne se laissait nullement impressionner par les ennemis même lorsque leur nombre est important et il ne prêtait aucune attention à l'adversaire même lorsque celui-ci est puissant; bien plus, il alignait les rangs, encourageait les combattants et prenait leur tête.

Le jour de Honeïne, les gens s'enfuirent, et il ne resta que lui avec six autres compagnons, fermes et inébranlables; il reçut alors la révélation:
 

« Combats donc dans le sentier d'Allah, tu n'es responsable que de toi-même,
et incite les croyants au combat ».

Sourate 4 : Les femmes (An-Nisa') verset 84.
 

Sa poitrine était exposée aux épées et aux flèches; les héros se faisaient tuer devant lui et les guerriers se faisaient égorger devant ses yeux, tandis qu'il avait le visage souriant et l'âme apaisée.

Il a même été blessé au visage et ses dents ont été cassées, tandis que soixante dix de ses compagnons ont été tués, mais il n'a jamais faibli ni ne s'est découragé en aucune manière; bien plus, il était plus tranchant qu'une épée. Le jour de Badr, il s'est distingué dans la bataille qu'il a mené lui-même; il a mis sa vie en danger et a frôlé la mort à plusieurs reprises; il était le premier à répondre à l'appel du djihâd; bien plus, c'était lui qui avait institué le djihâd et qui incitait les musulmans à le faire.

Le jour d'El-Khandaq, les clans se sont coalisés contre lui et l'ont encerclé de tous les côtés; la situation avait atteint alors un seuil critique, les regards étaient troublés et les coeurs remontaient aux gorges; les croyants étaient secoués profondément et on faisait sur Allah  - Exalté soit-Il - toutes sortes de suppositions. Il s'est levé - que la Paix et le Salut soient sur lui - alors et s'est mis à prier et à invoquer son Seigneur jusqu'à ce qu'Il lui apporta Son assistance et qu'Il fit échouer le complot de ses ennemis en leur envoyant une tempête et des soldats invisibles qui les dispersèrent et les firent fuir dans l'humiliation.

Le jour de Badr, les gens dormirent, tandis que lui, resta éveillé, en priant et en invoquant son Seigneur en Le suppliant de leur apporter Son assistance et Son secours. Il était un imâm ô combien courageux et brave! Aucun être humain ne peut atteindre sa force d'endurance et sa bravoure; il est le brave et le héros sans conteste en qui se sont complues les caractéristiques de la bravoure et en qui se sont réalisées les dispositions naturelles du courage et de la ténacité; n'est-ce pas lui qui disait:

« Par Celui qui tient mon âme entre Ses mains, j'aurais voulu mourir au service d'Allah, puis ressusciter et mourir de nouveau... ». Rapporté par El-Bukhâri (36, 2797) et Muslim (1876) d'après Abû Huraïra

 

MOHAMMED

LE RENONCANT

AUX CHOSES DE CE MONDE  :

 

Son renoncement venait du fait qu'il était convaincu que ce monde était éphémère et que ses plaisirs étaient peu nombreux, tandis que le monde de l'au-delà est éternel et que sa félicité ne prendra jamais fin. Ce faisant, il a refusé de prendre de ce bas monde plus que la nécessité de manger à sa faim et de boire à sa soif, bien que ce bas monde est venu à lui, offert et embelli. En effet, s'il avait voulu que les montagnes de ce bas monde deviennent de l'or et de l'argent, il aurait été exaucé; mais il a préféré l'ascétisme et le renoncement; il lui arrivait, en effet, de dormir, le ventre vide, et il lui arrivait de passer tout un mois sans que le feu ne s'allume dans sa maison; il lui arrivait, aussi, de passer des journées entières sans trouver des dattes pour assouvir sa faim; il ne s'est jamais rassasié de pain d'orge pendant trois jours consécutifs; il dormait sur une natte de fibres de palmier qui laissait des traces sur ses côtés; il s'attachait une pierre sur le ventre lorsque la faim le tenaillait et il arrivait à ses compagnons de voir se refléter les signes de la faim sur son visage. Sa maison était faite de terre battue; elle était d'égales dimensions et son toit était très bas; en outre, il avait mis son bouclier en gage chez un juif en contrepartie d'une quantité de trente mesures d'orge; il lui arrivait de s'habiller seulement d'une tunique et d'un manteau; ses compagnons lui envoyaient, parfois, de la nourriture, lorsqu'ils savaient qu'il en avait besoin; tout cela, il le faisait pour s'élever au-dessus des passions et des plaisirs de ce bas monde, pour apprendre à son âme à se maîtriser, pour préserver sa religion, pour que sa récompense reste complète auprès de son Seigneur et pour que se concrétise pour lui la promesse de son Seigneur:

« Ton Seigneur t'accordera certes (Ses faveurs), et alors tu seras satisfait ».

Sourate 93 : Le jour montant (Ad-Duha) verset 5.

Il distribuait les biens aux gens sans en prendre un seul dirham; il partageait les chamelles, les vaches et les brebis entre les compagnons, les disciples et ceux dont on voulait gagner les coeurs sans en prendre une seule chamelle, une seule vache ou une seule brebis; bien plus, il disait:

« Si j'avais des biens comme les arbres de Tuhâma,
je les aurais distribués et on ne me trouvera ni avare, ni menteur ni lâche »
Rapporté par Mâlek dans le Muwatta (977) et Ettabarâni dans El-Awsat (1864).

« Lorsque des montagnes élevées changées en or,
s'offrirent à lui pour le séduire;
avec quel dégoût il s'en détourna ».

Il était - que la Paix et le Salut soient sur lui - l'exemple parfait de celui qui cherchait la quête de l'au-delà et le renoncement à ce bas monde vers qui il ne se tournait même pas pour jouir de ses délices ou profiter de ses faveurs; en effet, il ne s'est jamais bâti un palais, il n'a jamais épargné de l'argent, il n'avait aucun trésor et aucun jardin dont il tirait bénéfice: il n'a pas laissé de jardins ou de champs, lui qui disait:


« Nous ne laissons rien en héritage;
tout ce que nous laissons est une aumône »
Rapporté par El-Bukhâri (3093, 3712) et Muslim (1754).

Il appelait avec ses paroles, ses actes et sa situation au renoncement en ce bas monde et à la préparation pour l'au-delà.

Lui qui était l'imâm des musulmans, le chef des croyants et le meilleur de tous les hommes, il habitait une maison faite en argile, il dormait sur une vieille natte et mangeait de simples dattes pour assouvir sa faim, et parfois se contentait du seul lait.

Bien plus, il lui a été donné le choix de devenir roi et prophète ou simple serviteur et prophète, et il a choisi d'être serviteur et prophète, se rassasiant un jour et ayant faim un autre jour, jusqu'à ce qu'il rencontre son Seigneur.

Parmi les preuves de son renoncement à ce bas monde, il y a sa générosité et sa libéralité, comme nous l'avons vu plus haut. En effet, il ne refusait jamais une chose à un pauvre et ne rejetait jamais celui qui lui demandait quelque chose; il disait que ce bas monde ne valait pas, aux yeux d'Allah  - Exalté soit-Il -, l'aile d'une moustique; il disait:
 

« Sois en ce bas monde comme un étranger ou un voyageur ».
Rapporté par El-Bukhâri (6416) d'après Ibn 'Amer.
 

On rapporte qu'il a dit :

« Renonce à ce bas monde et Allah  - Exalté soit-Il -
t'aimera et renonce à ce que les gens possèdent et les gens t'aimeront».
Rapporté par Ibn Mâdja (4102) et Ettabarâni dans El-Kabîr (10522)
et El-Hâkem (7833) d'après Sahl Ibn Sâ'd Essa'ïdi.

 

Il a dit aussi:

« Qu'ai-je à voir avec ce bas monde ? Mon exemple et celui de ce bas monde est comme l'exemple d'un homme qui s'est assoupi à l'ombre d'un arbre puis s'est relevé et a continué sa route». Rapporté par Ahmed (3701, 4196), Ettermidhî (2377) et Ibn Mâdja (4109) d'après 'Abdullah Ibn Mass'ûd.


II a dit également :

« Ce bas monde est maudit et tout ce qui s'y trouve est maudit, à l'exception de l'évocation d'Allah et de ceux qui le prennent comme allié et des savants ou de ce qui apprennent la science». Rapporté par Ettermidhï (2322) et Ibn Mâdja (4112) d'après Abî Huraïra.

II a dit de même :

« Tu n'as droit dans tes biens que ce que tu manges et tu consommes, ce dont tu t'habilles et tu uses et que ce que tu donnes en aumônes et que tu épargnes ». Rapporté par Mouslim ( 2958 ).

 

Publié dans Le Prophète

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